Chants

Les chants

Lors de nos rencontres avec nos amis allemands, il est des choses que nous ne voudrions manquer pour rien au monde : ce sont les chants. Qu'ils soient en allemand ou en français, c'est un moment convivial  et d'émotions. Voici quelques-unes des chansons que nous aimons reprendre ensemble lors de nos rencontres.

Ma Normandie


Quand tout renaît à l'espérance,

Et que l'hiver fuit loin de nous,

Sous le beau ciel de notre France,

Quand le soleil revient plus doux,

Quand la nature est reverdie,

Quand l'hirondelle est de retour,

J'aime à revoir ma Normandie !

C'est le pays qui m'a donné le jour.


J'ai vu les champs de l'Helvétie,

Et ses chalets et ses glaciers ;

J'ai vu le ciel de l'Italie,

Et Venise et ses gondoliers.

En saluant chaque patrie,

Je me disais : aucun séjour

N'est plus beau que ma Normandie !

C'est le pays qui m'a donné le jour.


Il est un âge dans la vie

Où chaque rêve doit finir,

Un âge où l'âme recueillie

A besoin de se souvenir.

Lorsque ma muse refroidie

Aura fini ses chants d'amour,

J'irai revoir ma Normandie,

C'est le pays qui m'a donné le jour.


Paroles et musique : Frédéric Bérat (1836)

Chevaliers de la table ronde


Chevaliers de la table ronde,

Goûtons voir si le vin est bon ;

Goûtons voir, oui, oui, oui,

Goûtons voir, non, non, non,

Goûtons voir si le vin est bon.


S'il est bon, s'il est agréable,

J'en boirai jusqu'à mon plaisir ;

J'en boirai, oui, oui, oui,

J'en boirai, non, non, non,

J'en boirai, jusqu'à mon plaisir.


J'en boirai cinq à six bouteilles,

Une femme sur mes genoux ;

Une femme, oui, oui, oui,

Une femme, non, non, non,

Une femme sur mes genoux.


Et si le tonneau se débonde,

J'en boirai jusqu'à mon plaisir ;

J'en boirai, oui, oui, oui,

J'en boirai, non, non, non,

J'en boirai jusqu'à mon plaisir.


Et s'il en reste quelques gouttes,

Ce sera pour nous rafraîchir ;

Ce sera, oui, oui, oui…


Mais voici qu'on frappe à la porte

Je crois bien que c'est le mari ;

Je crois bien, oui, oui, oui…


Si c'est lui, que le diable l'emporte

Car il vient troubler mon plaisir ;

Car il vient, oui, oui, oui…


Si je meurs, je veux qu'on m'enterre

Dans une cave où y a du bon vin ;

Dans une cave, oui, oui, oui…


Les deux pieds contre la muraille

Et la tête sous le robinet ;

Et la tête, oui, oui, oui…


Et mes os, de cette manière

Resteront, imbibés de vin ;

Resteront, oui, oui, oui…


Et les quatre plus grands ivrognes

Porteront les quatr' coins du drap ;

Porteront, oui, oui, oui…


Sur ma tombe, je veux qu'on inscrive

« Ici gît le roi des buveurs » ;

Ici gît, oui, oui, oui…


La morale de cette histoire

Est qu'il faut boire avant de mourir ;

Est qu'il faut, oui, oui, oui…


Lied der Franken


Wohlauf, die Luft geht frisch und rein,

wer lange sitzt, muss rosten.

Den allerschönsten1 Sonnenschein

lässt uns der Himmel kosten.

Jetzt reicht mir Stab und Ordenskleid

der fahrenden Scholaren.

Ich will zur schönen Sommerszeit

ins Land der Franken fahren,

valeri, valera, valeri, valera,

ins Land der Franken fahren!


Der Wald steht grün, die Jagd geht gut,

schwer ist das Korn geraten.

Sie können auf des Maines Flut

die Schiffe kaum verladen.

Bald hebt sich auch das Herbsten an,

die Kelter harrt des Weines.

Der Winzer Schutzherr Kilian

beschert uns etwas Feines,

valeri, valera, valeri, valera,

beschert uns etwas Feines.


Wallfahrer ziehen durch das Tal

mit fliegenden Standarten.

Hell grüßt ihr doppelter Choral

den weiten Gottesgarten.

Wie gerne wär’ ich mitgewallt,

ihr Pfarr’ wollt mich nicht haben!

So muss ich seitwärts durch den Wald

als räudig Schäflein traben,

valeri, valera, valeri, valera,

als räudig Schäflein traben.


Zum heil’gen Veit von Staffelstein

komm ich empor gestiegen,

und seh’ die Lande um den Main

zu meinen Füßen liegen.

Von Bamberg bis zum Grabfeldgau

umrahmen Berg und Hügel

die breite stromdurchglänzte Au.

Ich wollt’, mir wüchsen Flügel,

valeri, valera, valeri, valera,

ich wollt’, mir wüchsen Flügel.


Einsiedelmann ist nicht zu Haus’,

dieweil es Zeit zu mähen.

Ich seh’ ihn an der Halde drauß’

bei einer Schnitt’rin stehen.

Verfahr’ner Schüler Stoßgebet

heißt: Herr, gib uns zu trinken!

Doch wer bei schöner Schnitt’rin steht,

dem mag man lange winken,

valeri, valera, valeri, valera,

dem mag man lange winken.


Einsiedel, das war missgetan,

dass du dich hubst von hinnen!

Es liegt, ich seh’s dem Keller an,

ein guter Jahrgang drinnen.

Hoiho, die Pforten brech’ ich ein

und trinke, was ich finde.

Du heil’ger Veit von Staffelstein

verzeih mir Durst und Sünde,

valeri, valera, valeri, valera,

verzeih mir Durst und Sünde!


Der Text stammt von Joseph Victor von Scheffel (1859), die Melodie von Valentin Eduard Becker (1861).